mardi 24 mars 2009

Les phases de la SF

La Sf spéculative fut celle des années Nixon. La nouvelle SF américaine, qui intégrait les apports de la new wave à la Sf classique, apparaît sous Carter. Le Cyberpunk est celle des années Reagan. Il est plus difficile de caractériser la Sf de l'ère Clinton, vu qu'il est plus difficile d'y dicerner une ligne directrice. Sous Bush, les sujets à la mode sont le réchauffement climatique, la dénonciaition de l'idéologie ultralibérale et la fameuse singularité. Celle ci peut être perçue comme une métaphore : les conservateurs ont gagné, l'histoire est finie. Cette spéculation métaphorique pessimiste a été démentie de manière brillante par la victoire de Barack Obama.
Si l'on regarde bien on se rend compte que quand les forces conservatrices sont au pouvoir la Sf devient un outil de dénonciation tandis que quand ce sont les forces progressistes elle devient plus humaniste. Il est clair que la SF des années Obama sera plus jubilatoire, plus optimiste, plus imaginaire que celle de l'ère précédente. Il nous faudra attendre quelques mois voire un peu plus d'un an en fait pour avoir les premières retombées de l'influence de la politique américaine contemporaine sur la littérature que nous aimons. Mais j'ai hâte. Les premiers signes sont là et je pense que la SF reviendra vers des valeurs classiques tout en intégrant de nouvelles choses.

mardi 17 mars 2009

Littérature de contenu et d'expression

On dit souvent avec raison que l'on ne parle pas assez de la Sf et de la fantasy dans les pages littéraires de la presse généraliste, alors que c'est le cas chez les anglo saxons.
Il y a à mon avis une raison à cela. La SF et la fantasy sont des littératures de contenu, avec un contenu figuratif souvent important et un contenu thématique accès sur des éléments spéculatifs (en tous cas pour la SF). Or la littérature générale française est une littérature d'expression. Ce qui est important c'est le style. L'intrigue, l'univers et les personnages n'ont pas d'importance pour le lecteur. Les littératures de l'imgainaire sont donc à rapporocher du policier, de l'aventure ou des littératures populaires, elles aussi littératures de contenu. Mais la SF comme la fantasy mettent souvent l'accent sur le contenu figuratif qui au moins aussi important que le contenu thématique. Le contenu thématique est moins rédhibitoire pour le lectorat car il est facteur de réflexion politique ou philosophique.
Le mainstream anglo saxon est centré sur la notion de récit. C'est donc une littérature de contenu où l'intrigue va - t - être considérée par le lecteur comme l'élément important. La Sf et la fantasy malgré un régime sémiotique qui leur est propre, vont être acceptées puisqu'il n'y a aucune frontière artificielle comme chez nous entre d'un côté une littérature d'expression qui est la littérature légitime et de l'autre coté une littérature de contenu qui est forcément une sous littérature.
D'autres littératures de contenu come le policier ont fini par avoir pignon sur rue. Mais il a fallu la mobilisation de critiques comme JP Manchette pour le roman noir ou François Rivière pour le roman à énigme pour que ce soit possible. Il est bien dommage qu'il n'y ai pas de personnalités du milieu bien implantée dans le monde de la presse pour faire bouger les choses.

vendredi 13 mars 2009

Beneath Ceaseless skies N°12

Deux textes :
The Orangery par KD Wenworth : Des enfants découvrent que l'orangerie de la maison de leur parent leur permet de communiquer avec un autre monde. Un très beau texte sur l'imaginaire enfantin et la rencontre réelle avec le merveilleux.
Unrest par Grace Seybold nous permet de suivre un jeune homme incorporé contre son grè dans une armée. Mais bon, le texte est difficile à résumer car il s'y passe beaucoup de choses. On a plutôt l'impression d'avoir à faire au premier chapître d'un roman qu'à une véritabel nouvelle.