jeudi 22 avril 2010

Pour ceux qui ont aimé Avatar

Votre petit frère a adoré Avatar et il voudrait découvrir la SF. Eh, bien tonton Fabien a pensé à lui. Voici une liste de quelques oeuvres sur le thème de l'écologie extra terrestre :

Jack Vance : Les chroniques de Cadwal ( en trois tomes chez Pocket)
Sherri S Tepper : Rituel de Chasse (J'ai lu)
Brian Aldiss : le cycle d'Héliconia (3 tomes, livre de poche)
Laurent Genefort : Chasseurs de Sève (Denoel Présence du futur)
Omale (j'ai lu)
Les conquérants d'Omale (j'ai lu)
La muraille sainte d'Omale (j'ai lu)
Christian Léourier : L'homme qui tua l'hiver (j'ai lu)
Les racines de l'oubli (j'ai lu)
Julia Verlanger : Les voies d'Almagiel
D'un lieu lointain nommé Soltrois (tous deux réédités dans l'intégrale consacrée à cette auteure chez Bragelonne, le volume s'intitule, Sur des mondes barbares)

Bandes dessinées :
Léo : Aldébaran
Betelgeuse
Antares
Léo et Ikar : Terres Lointaines
Tout ceux ci sont chez Dargaud
Bourgeon et Lacroix : le cycle de Cyann (Castermann)

J'ai sans doute oublié des tonnes de chose. Si vous voyez un oubli monumental, n'hésitez pas à le signaler en commentaire.

mercredi 21 avril 2010

Science fiction agricole

Ce qui est bien avec la sf c'est que l'on peut mélanger ses codes avec ceux d'un autre genre. Ainsi la Sf militaire mélange les tropes du space opera avec ceux du roman de guerre. On peut donc imaginer une forme de SF qui mélerait planet opera et roman paysan. Il y serait question d'aventure planétaire vu sous l'angle des agriculteurs qui travaillent ces mondes. On y parlerait du conflit entre tradition et progrès, de l'opposition nature culture, de l'adaptation des cultures agricoles à d'autres environnements, à la sélection d'équivalents locaux de plantes et d'animaux, de xénobiologie.... Bref une forme de SF bien dans l'air du temps quand on connaît l'attachement des français à la terre et à la popularité que connaissent les questions agricoles.
Il s'agit bel et bien d'un délire de ma part. Mais je reste persuadé que si quelqu'un lance ce genre de concept, il risque de rencontrer un public.

mardi 20 avril 2010

Made in Albion

Ils s'appellent Philip Palmer, Gary Gibson, Jane Fenn ou Colin Harvey... Ils sont la jeune garde de la SF britannique. Une SF qui bouge beaucoup plus que la SF américaine en tout cas vu d'ici. En 2010 plusieurs premiers romans sont prévus chez des éditeurs importants : Ian Whates (Noise Within), Gavin Smith (Veteran), Hannu Rajaniemi (the quantum thief). Ne cherchez pas ils ne sont pas encore traduits chez nous. Mais force est de constater que s'il existe un renouveau de la science fiction c'est sur le vieux continent qu'il s'opère (quoique la Grande Bretagne c'est pas non plus vraiment la vieille Europe). Et je sens que tout cela n'est pas fini.
Souvenons nous qu'au milieu des années 90 le renouveau de la fantasy était aussi parti de la perfide Albion avec des auteurs comme Tom Arden, Ricardo Pinto, Paul Kearney, JV Jones... Donc avec ce précédent en tête on peut se dire qu'il faut conserver l'oeil sur ce mouvement. D'autant plus que des auteurs de fantasy se convertissent à la SF comme Michael Cobley. Et que les précurseurs du début des années 2000 sont toujours là - Reynolds et Stross bien sûr mais aussi Neil Asher, Liz Williams, John Meaney... Les jeunes auteurs américains ne s'y trompent pas puisque certains des plus prometteurs d'entre eux se font publier par la revue britannique Interzone. La Grande Bretagne est sans doute une terre d'avant garde pour la SF.

lundi 12 avril 2010

L'imaginaire c'est rock 'n Roll

On dit souvent que les littératures de l'imaginaire sont à la littérature ce que le rock n roll est à la musique. Mais malheureusement il n'y a pas la même organisation. Le rock n' roll est structuré par des scènes locales. Et si justement dans le monde des littératures de l'imaginaire il existait une échelon local. Des convention locale où des auteurs amateurs pourraient venir lire leurs textes, des éditeurs locaux qui publieraient tous les ans deux ou trois livres d'auteurs du cru, sans oublier les fanzines ou les webzines qui eux aussi pourraient faire connaître les auteurs régionaux en devenir. Plus de spontanéité ne nuirait donc pas à nos genres favoris.

lundi 5 avril 2010

La SF américaine en crise

Il est un sujet à la mode sur les blogs et les forums anglophones : la Sf est en train de mourir. Et les raisons en sont multiples :
Tout d'abord la crise du paradigme technologique. Régis Debray nous apprend que jusqu'aux années 70 le paradigme technologique était plutôt à gauche et le paradigme culturel plutôt à droite. Les valeurs se sont inversées depuis 30 ans. Aujourd'hui ce paradigme s'exprime à travers une idéologie : la singularité. Cette théorie affirme que les progrès technologiques croissants vont aboutir à une société totalement changé et incompréhensible pour un individu de notre époque. Mais la singularité avec ses transhumains, ses intelligences artificielles etc... est peut être le pendant conservateur de ce que l'on a connu chez nous avec la nouvelle SF politique française et ses utopies techno- socialo- écologiques.
Mais il y a aussi le postmodernisme qui imprègne une bonne part de la SF américaine. la volonté de rupture. Par exemple Alastair Reynolds fait de l'espace un non lieu où l'être humain reste anonyme. Il s'agit d'une rupture avec la tradition du space opera où l'espace était représenté comme un lieu anthropologique propices à de nombreuses rencontre. Cette volonté de rompre avec une certaine continuité est aussi symptomatique d'une idée de la table rase. Il faut déconstruire le genre pour mieux le reconstruire. Si sur le papier cette idée peut paraître grande elle se heurte à la réalité de ce qu'est la SF : une littérature du paradoxe. Rompre avec cette notion de paradoxe c'est un peu introduire le serpent dans le jardin d'Eden. C'est créer des récits dysfonctionnels. D'autant que des auteurs ont rompus avec le narratif pour privilégier des récits plutôt passionnels (Egan), niant ainsi l'histoire d'un genre né dans les pulp magazines et donc issus de la culture populaire.
En France la SF s'est reconstruite durant les années 80 surtout grâce à sa composante populaire. La collection Fleuve Noir Anticipation a permis au genre de recruter de nombreux jeunes lecteurs et aussi de nouveaux auteurs. Mais pour la SF américaine la SF populaire ce sont malheureusement pour beaucoup les licences (principalement Star Wars et Star Trek) qui s'adressent plutôt à un public de fans qu'à un public généraliste. Avec ce rétrécissement de la base populaire le genre va avoir du mal à se redresser.

jeudi 1 avril 2010

Les Franchises

L'exploitation des licences juteuses issues du cinéma, de la télévision ou du jeu vidéo ont fini par démolir des pans entiers de nos genres de prédilection. Curieusement la fantasy semble plus épargnée que la SF. Les licences de la fantasy sont principalement liées au jeu de rôle, et notamment les multiples univers de Donjons et Dragons et n'ont sans doute pas la puissance des rouleaux compresseurs des licences de SF. En effet Star Wars, Star Trek ou Warhammer 40K sont devenus de véritables arbres qui cachent la forêt. Autant la Black Library avec WH40K a une démarche cohérente. Un éditeur dédié filiale de la société de jeu. Tandis que les autres licences sont prises en mains par des éditeurs déjà existants.
Et c'est le space opera qui fait les frais de l'opération. Et surtout le space opera populaire. On aimerait bien lire des romans d'exploitation dans des univers originaux tout de même. Mais les rouleaux compresseurs éditoriaux que sont les franchises démolissent tout sur leur passage. Les oeuvres mères ayant acquis une large base de fans, elles font des chiffres de ventes énormes qui deviennent les maîtres étalons pour ce genre d'ouvrage. Un roman original ne peut espérer rivaliser avec ces chiffres et ne devient plus possibles à publier.
Devront nous nous tourner vers les E-Books pour lire des choses intéressantes ?