dimanche 8 janvier 2012

Les espoirs de l'imaginaire : Julien Heylbroeck

1 - Peux tu présenter en quelques mots ?

Julien Heylbroeck, 31 ans, auteur débutant, qui aime écrire des
histoires dynamiques à base enrichie en fantastique.


2 - Tu as commencé par être auteur de jeux de rôles. Pourquoi passer
du jdr à l'écriture ?


Pour plusieurs raisons. En fait, j'ai un peu l'impression d'avoir fait
le tour de l'écriture de jeu de rôle. Attention, hein, je ne dis pas
que j'ai tout écrit, tout testé et que je suis blasé. Le JDR est un
domaine extrêmement riche et il serait prétentieux et totalement vain
de prétendre en avoir épuisé les filons.
Mais j'avais envie de partir à l'aventure en racontant des histoires
autrement. Non plus en les proposant à d'autres mais en m'en
saisissant pour jouer moi-même avec mes propres jouets. C'est un peu
par égoïsme en fait. J'ai fini par me dire: "mais ce scénario là,
j'aimerais bien le raconter moi, décider de qui fait quoi, de comment
ça se passe".


3- Tu as participé à la série d'anthologies "les compagnons de
l'ombre" avec une nouvelle dans l'univers du Nyctalope. Comptes tu
rééditer l'opération. autour de quels personnages populaires souhaites
tu travailler ?


Tout à fait. Je compte proposer à nouveau des textes pour cette série
d'anthologies. J'ai quelques personnages en vue comme Spiridon l'homme
fourmi, découvert lors de mes recherches pour l'Encyclopédie de la
Brigade Chimérique. Félifax, l'homme-tigre me tente aussi. Bref, il y
en a plein. Je n'ai pour l'instant pas trop réfléchi au pitch mais ce
qui est sûr, c'est qu'il y a de quoi faire !


4- D'où te vient ce don assez rare d'arriver à transformer des idées
assez délirantes en textes de fiction qui tiennent la route ?


Merci du compliment, avant toute chose.
En fait, ma recette est simple: le premier degré. Même un monde un peu
délirant avec des personnages improbables pourra éventuellement tenir
la route si l'auteur y croit dur comme fer. On perd des gens qui
n'arrivent pas à y croire mais on en conserve un bon paquet qui
décident de t'accorder le bénéfice du doute et là, potentiellement,
ils peuvent accrocher.
Pour l'univers de Green Tiburon, je me suis inspiré des films de
luchasploitation qui prennent leur sujet à bras-le-corps, sans s'en
distancer. Au pire, si vraiment l'univers ne permet pas de l'aborder
au premier degré, je tente l'approche à peine plus distante du 1,5
degré. C'est à dire rendre le lecteur complice tout en restant
extrêmement sérieux. Attention, le sérieux n'empêche pas de s'amuser !
Par sérieux, je veux dire : aborder son univers sans s'en moquer. Ce
qui n'exclut pas l'humour. Mais ce dernier nait des situations et non
des paradigmes de l'univers travaillé.


5 - Tu es l'auteur de Warsaw un jeu de rôle se déroulant dans un
univers uchronique où la première guerre mondiale n'a jamais cessé.
Est ce qu'écrire de la science fiction militaire t'attire ?

De la science-fiction militaire, pourquoi pas. J'ai beau ne pas
connaître grand chose aux différentes armées existantes ou
historiques, le principe de s'immerger dans un conflit et de faire
vivre et mourir les protagonistes est plutôt intéressant. Mais plus
que la science fiction militaire, c'est surtout la science fiction et
le fantastique dans des univers totalitaires qui m'attirent. Sans bien
sûr cautionner ces régimes (je précise, on ne sait jamais), ils sont
des cadres fascinants pour faire évoluer des récits et des
personnages.


6 - Quels sont tes principaux projets littéraires ?

L'année 2012 va être, je l'espère et je vais tout faire pour, très
riche pour moi: j'ai deux nouveaux fascicules qui vont sortir chez Le
Carnoplaste, sans compter le troisième volet de Green Tiburon, qui
sera lancé si les ventes du second suivent le premier volume. Mais
surtout, j'ai commencé l'écriture d'un premier roman. Intimidant mais
passionnant. L'intrigue se déroule durant les Grandes Purges en URSS,
durant la fin des années 30. J'ai aussi un projet de polar norvégien
et un roman dans l'univers du Desert Rock californien en cours
d'écriture aussi. Bref, je n'aurais assurément pas le temps de
m'ennuyer.

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