dimanche 17 juin 2012

Continuité

La SF française semble être dans le même continuum depuis environ 1990. Les auteurs qui ont débuté à cette époque sont toujours là et des nouveaux arrivent régulièrement. Et je ne crois pas qu'une rupture soit prête à arriver. En contrepartie les années 70 et 80 furent assez instables. Les 70"s étaient bien partie mais l'élan s'est cassé dans les années 80. Richard Comballot faisait d'ailleurs que bien peu des auteurs prometteurs des années 70 avaient transformé l'essai. Il y a eu une déperdition dans le fandom à cette époque c'est certain.
Maintenant la situation des genres de l'imaginaire semble être assez stable. La contrepartie à payer est un lectorat plus faible. Mais on peut toujours penser que de ce côté là les choses vont changer.

vendredi 1 juin 2012

L'apport du jeu de rôle aux littératures de l'imaginaire

Alors que le jeu de rôle est à nouveau attaqué, penchons nous sur ce qu'il a apporté à notre culture.
Dans les années 90 la science fiction ne fonctionnait plus guère. Les ventes baissaient, il y avait de moins en moins de fans. Mais le renouvellement existait et curieusement la majorité de ces jeunes amateurs arrivaient à la science fiction et à la fantasy par le jeu de rôle.
Sans le jeu de rôle des éditeurs comme Mnémos ou Bragelonne n'existeraient pas. Sans le jeu de rôle, Pierre Bordage n'aurait pas eu le succès qu'il a et qu'il mérite ( sa série " Les Guerriers du silence " a bénéficié d'un fabuleux bouche à oreille dans le milieu rôliste ). Une revue comme Bifrost n'aurait jamais vu le jour. Bon nombre d'auteurs qui ont débuté dans les années 90 et plus encore dans les années 2000 reconnaissent ce qu'ils doivent au jeu de rôle. Il est clair que sans le jeu de rôle le paysage éditorial de l'imaginaire serait beaucoup plus pauvre aujourd'hui.
Le jeu de rôle a également influencé le secteur de la bande dessinée puisque de nombreux scénaristes sont également des rôlistes ou au moins d'anciens rôlistes.
Quand on sait que les lecteurs de fantasy et de science fiction sont parmi les plus gros lecteurs on peut aussi imaginer que les chiffres de la lecture - qui pourtant ne sont pas bons en France - seraient bien plus mauvais qu'ils ne le sont aujourd'hui.