lundi 3 avril 2017

Les espoirs de l'imaginaire : Emilie Querbalec

  1. Peux tu te présenter en quelques mots ?
    Bonsoir Fabien, avant tout, je tiens à te remercier de m’offrir cette petite tribune.
Pour me présenter, ce sera simple : je suis une créature de sexe plutôt féminin, amatrice de science-fiction et fantastique et apprenti écrivain. Mes premières influences SF sont à rechercher plutôt du côté des arts visuels, mangas, BD et films. Étant moitié japonaise, j’ai été littéralement biberonnée aux animes, et mes premiers éblouissements furent avec des films comme « Galaxy Express 999 » (du créateur d’Albator) ou, plus tard, « Nausicaa de la vallée du vent » (de Miyazaki). J’ai aussi adoré des séries ultra kitsh comme « Sankukai », ou, en plus violent, « Ken le survivant ».

  1. Comment es tu venue à l'écriture ?
    Je te dirai, comme tout le monde ! J’écrivais des histoires étant petite, j’en écrivais étant ado, mais j’ai tout arrêté une fois entrée à l’âge adulte, parce qu’écrivain, ce n’est décidément pas un métier. J’y suis revenue beaucoup plus tard, en 2007, grâce à une rencontre : une amie qui écrit de la poésie voulait monter une sorte de cercle littéraire. On y parlait de nos lectures, mais on pouvait aussi y lire nos textes, pour celles qui écrivaient. Je me suis piquée au jeu, et j’ai écrit quelques nouvelles fantastiques. Deux d’entre elles ont été publiées chez les Artistes Fous Associés et dans l’antho fantastique Malpertuis.
En 2012, j’ai découvert par hasard qu’il existait des communautés d’écrivains amateurs sur la toile, en tombant sur un forum dédié aux littératures de l’imaginaire. Une sacrée surprise !
Cette rencontre a énormément influé sur la suite de mon parcours. Je me suis mise à lire de la fantasy, et j’ai découvert qu’il existait tout un monde un peu souterrain de petits éditeurs de l’imaginaire, avec des auteurs francophones de talent, et tout un univers foisonnant de créativité qui gravitait autour.

  1.  Tu as publié une novella de sword and planet chez Fantasy RCL, la Reine de Zangalar. Peux tu nous en parler ?
    La Reine de Zangalar est la deuxième nouvelle que j’ai écrite pour répondre à un « AT ». Olivier Lusetti, fondateur de Fantasy Éditions.Rcl, recherchait des textes pour lancer sa collection « Du numérique au Fantastique », et j’ai tenté ma chance. Quelques temps plus tard, il m’a contactée pour savoir si j’étais prête à retravailler cette première version sous sa direction. Je l’étais, bien sûr ! Olivier m’a poussée au maximum, en exigeant notamment que j’insère une scène de combat – je n’avais jamais écrit de scène de combat de ma vie. Mais alors j’ai eu cette vision de cette lutte à mort pour la possession Indrasil, l’épée d’éternité, au-dessus de la gueule du volcan martien. Restait à l’écrire, et je ne sais pas comment, mais je l’ai fait 😊 (enfin, si : j’ai regardé des tonnes de vidéos de MMA pour me faire une idée de ce que c’est que de s’étriper sur un ring).

  1. 4. Quels sont tes autres projets littéraires ?
    Mes autres projets littéraires englobent l’écriture de nouvelles, car c’est un format qui permet beaucoup d’expérimentations. Certaines mélangent les genres comme pour « La Reine de Zangalar », d’autres relèvent beaucoup plus de la SF contemporaine dans leur inspiration. J’ai aussi un roman qui devrait sortir en 2018, il s’agit d’un Planet Opera très proche de la Fantasy, mais avec des éléments de modernité qui, je l’espère, l’insère aussi dans notre époque. On y retrouve le personnage d’un Nadjam, ce clone de guerre conçu par le roi Zangalar dans la nouvelle dont nous parlions auparavant. J’aime beaucoup la thématique du clonage, car c’est une parfaite métaphore de la double identité – ce genre de choses me fascine. J’ai aussi un autre projet, un vrai space opera cette fois-ci, dont j’aimerais commencer l’écriture dès que j’aurai fini la première phrase de corrections sur mon premier roman.


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